Les Japonais font
monter les enchères

Pour obtenir le désistement des japonais,
l'Union européenne et la France sont prêtes à payer
très cher... avec notre argent (comme toujours)

 

Les dépêches sont intégralement reproduites plus bas, mais il est intéressant de rassembler les titres et des extraits des dépêches pour avoir une bonne idée de l'escalade des concessions :

Le Japon d'accord pour discuter que le réacteur Iter puisse être en Europe
02/05/2005 - AFP -
(...) La Commission européenne prône une solution dans le cadre d'une "approche élargie", qui prévoit des activités complémentaires à Iter sur la fusion de façon à compenser le pays "non hôte", en l'occurence le Japon.

Iter: le pays "non hôte" obtiendra le poste de secrétaire général (presse)
27/05/2005 - AFP - L'Union européenne et le Japon sont d'accord pour que le pays qui n'accueillera pas le réacteur expérimental de fusion nucléaire Iter obtienne le poste de secrétaire général du projet et fournisse 20% des effectifs, affirme vendredi le journal nippon Yomiuri Shimbun.

Le Japon pose deux nouvelles conditions pour renoncer à Iter (presse)
30/05/2005 - AFP - Le gouvernement japonais a posé deux nouvelles conditions pour qu'il renonce à accueillir le réacteur expérimental de fusion nucléaire Iter au profit du site français de Cadarache, a rapporté lundi le quotidien économique Nihon Keizai Shimbun (Nikkei). L'exécutif nippon demande qu'une partie des fonds employés pour le projet Iter soient utilisés pour financer des travaux d'amélioration du site de recherche de la fusion nucléaire de Naka (centre), et que le réacteur de la génération suivante soit conçu au Japon et financé à 50% par l'Union européenne et à 50% par Tokyo, assure le journal.

Iter : le Japon veut un statut de "co-hôte" (Nikkei)
06/06/2005 - AFP - Le Japon va demander à l'Union européenne un statut de "co-hôte" pour le réacteur de fusion nucléaire Iter, comme condition pour renoncer officiellement à l'héberger au profit du site français de Cadarache, selon le quotidien économique Nihon Keizai Shimbun (Nikkei)...

Sincèrement, ils auraient tort de se gêner les japonais !


Le Japon d'accord pour discuter que le réacteur Iter puisse être en Europe

02/05/2005 - AFP - Le Japon a fait un geste en direction des Européens en acceptant lundi de discuter la possibilité que le réacteur expérimental de fusion nucléaire Iter - dont la localisation oppose depuis des mois le Japon et l'Union européenne - soit implanté en Europe, selon l'UE.

"Le Japon est d'accord pour discuter des possibilités d'avoir le cas échéant Iter en Europe, chose qui jusque là était une discussion impossible pour eux", a déclaré lundi lors d'une conférence de presse à Paris Jeannot Krecké, ministre de l'Economie du Luxembourg, qui assure actuellement la présidence du Conseil de l'UE.

Un peu plus tôt lundi, le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi, avait indiqué, en marge d'un sommet UE-Japon à Luxembourg, espérer un accord "aussi rapidement que possible" avec l'Union européenne.

Le sujet Iter a été abordé avec les responsables européens lors du sommet, a-t-il souligné, sans donner plus de précisions sur les dernières négociations concernant ce projet lancé par l'Union européenne, le Japon, les Etats-Unis, la Russie, la Chine et la Corée du Sud.

Depuis des mois, le Japon défend le site de Rokkasho-Mura dans le nord de l'archipel, soutenu par les Américains et les Coréens, tandis que l'Union européenne plaide pour le site de Cadarache (Bouches-du-Rhône) avec l'appui des Russes et des Chinois.

"On a bon espoir qu'on puisse éventuellement aboutir dans les prochaines semaines à un accord", a dit M. Krecké, précisant que "pour la première fois" dans les discussions engagées entre la présidence de l'Union européenne et le Japon, l'UE avait senti "au moins une ouverture d'esprit". "Les Etats-Unis, qui étaient dans le camp du Japon, se sont déclarés également ouverts vis-à-vis de tout accord qui pourrait se faire entre l'UE et le Japon", a-t-il insisté.

Le 12 avril à Tokyo, le Japon et l'UE avaient une nouvelle fois échoué à sortir de l'impasse sur le site d'implantation de l'Iter, mais s'étaient donnés encore trois mois de sursis pour tenter de sauver le projet original à six et parvenir à un règlement politique.

L'objectif fixé alors était d'aboutir à un accord avant la réunion du prochain G8 début juillet en Ecosse.

Depuis la fin 2004, l'UE ne fait pas mystère de sa volonté de lancer la construction d'Iter à Cadarache sans le Japon si aucun accord n'est rapidement trouvé, le conflit prenant un tour encore plus politique.

Les dirigeants de l'UE ont même décidé, le 23 mars à Bruxelles, de commencer la construction d'Iter à Cadarache d'ici à la fin de l'année 2005.

La Commission européenne prône une solution dans le cadre d'une "approche élargie", qui prévoit des activités complémentaires à Iter sur la fusion de façon à compenser le pays "non hôte", en l'occurence le Japon.

Moins d'une semaine après la décision européenne, lors de la visite du président Jacques Chirac au Japon, le Premier ministre Junichiro Koizumi avait affirmé que son pays n'avait "nullement l'intention de renoncer" à accueillir Iter sur le site japonais, chaque pays campant fermement sur ses positions.

L'Iter, un réacteur qui vise à apporter à terme une solution de rechange à la fission nucléaire en reproduisant la fusion de noyaux d'atomes, est un projet estimé à 10 milliards d'euros sur 30 ans, dont 4,57 milliards d'euros pour la seule construction du réacteur qui doit durer dix ans.


Iter: le pays "non hôte" obtiendra le poste de secrétaire général (presse)

2705/2005 - AFP - L'Union européenne et le Japon sont d'accord pour que le pays qui n'accueillera pas le réacteur expérimental de fusion nucléaire Iter obtienne le poste de secrétaire général du projet et fournisse 20% des effectifs, affirme vendredi le journal nippon Yomiuri Shimbun.
Le pays laissé pour compte (France ou Japon) hébergera par ailleurs des laboratoires de recherche liés à Iter, selon l'accord technique signé le 5 mai dernier à Genève entre l'UE et le Japon, dont le quotidien proche du gouvernement japonais publie des détails.
D'après le Yomiuri, qui estime qu'Iter sera "probablement" construit en France, cet accord sera officiellement annoncé fin juin à l'occasion d'une réunion ministérielle en Russie entre les six partenaires (UE, Japon, Etats-Unis, Chine, Russie et Corée du Sud) impliqués dans le projet.
Dans cette âpre compétition pour accueillir Iter, l'UE se bat, avec le soutien de la Russie et de la Chine, pour le site français de Cadarache(sud-est).
Les Japonais, qui bénéficient de l'appui des Etats-Unis et de la Corée du Sud, défendent chez eux celui de Rokkasho-mura, un village du nord de l'Archipel.
Le porte-parole du gouvernement japonais, Hiroyuki Hosoda, a répété vendredi que la question du site n'avait pas encore été tranchée.
"Ce sont d'intenses négociations. Nous discutons encore du lieu, la France ou Rokkasho-mura au Japon. Nous sommes dans la phase finale des discussions", a-t-il déclaré. "Nous sommes toujours en pourparlers. Il ne faut pas laisser ce projet se désintégrer", a plaidé M. Hosoda.
Début mai, la presse japonaise avait déjà affirmé que le "pays hôte" couvrirait 50% des coûts de construction du réacteur, estimés à 570 milliards de yens (4,2 mds d'euros) tandis que le "pays non hôte" n'en financerait que 10%.
Toujours selon les médias nippons, le "pays non hôte" recevrait par ailleurs du vainqueur des commandes de construction pour le réacteur à hauteur de quelque 57 milliards de yens (420 millions d'euros).
Parmi d'autres installations liées à Iter, le "pays non hôte" obtiendrait la construction sur son sol d'un centre de recherches sur les matériaux dont le "pays hôte" assumera la moitié des coûts (soit 46 milliards de yens).
Le président de la puissante organisation patronale Nippon Keidanren, Hiroshi Okuda, a plaidé cette semaine auprès du Premier ministre Junichiro Koizumi pour l'implantation d'Iter au Japon.
Mais selon Paris, et la presse japonaise, il est quasiment certain que le réacteur sera installé à Cadarache.
Le choix définitif du site doit être entériné avant le prochain sommet du G8 début juillet en Ecosse.


Le Japon pose deux nouvelles conditions pour renoncer à Iter (presse)

30/05/2005 - AFP - Le gouvernement japonais a posé deux nouvelles conditions pour qu'il renonce à accueillir le réacteur expérimental de fusion nucléaire Iter au profit du site français de Cadarache, a rapporté lundi le quotidien économique Nihon Keizai Shimbun (Nikkei).

L'exécutif nippon demande qu'une partie des fonds employés pour le projet Iter soient utilisés pour financer des travaux d'amélioration du site de recherche de la fusion nucléaire de Naka (centre), et que le réacteur de la génération suivante soit conçu au Japon et financé à 50% par l'Union européenne et à 50% par Tokyo, assure le journal.

Toujours d'après le Nikkei, un accord définitif entre l'Union européenne et le Japon pour le choix de Cadarache tarde à venir, car des arrangements restent à trouver avec la Corée du sud et avec la préfecture japonaise d'Aomori (nord), candidate à l'accueil d'Iter.

La Corée du sud souhaite coopérer à la construction du réacteur au Japon mais ne pourra pas le faire si la France est choisie,

Un responsable de la préfecture d'Aomori a par ailleurs estimé lundi que la France ferait mieux, plutôt que de militer pour accueillir Iter, de se pencher sur le problème du chômage à l'origine, d'après lui, de la victoire du non lors du référendum sur la Constitution européenne.

Selon ce responsable local, le vice-gouverneur Takeshi Ebina, le résultat du référendum reflète "le désir (des Français) d'un changement pour une politique orientée vers l'emploi".

"Le taux de chômage dans l'Union européenne est très élevé, et nous doutons fortement que le peuple européen soutienne vraiment le projet Iter, qui leur coûtera 650 milliards de yens" (4,8 milliards d'euros), a analysé le responsable, cité par l'agence de presse Kyodo.


Iter : le Japon veut un statut de "co-hôte" (Nikkei)
06/06/2005 - AFP - Le Japon va demander à l'Union européenneun statut de "co-hôte" pour le réacteur de fusion nucléaire Iter, comme condition pour renoncer officiellement à l'héberger au profit du site français de Cadarache, selon le quotidien économique Nihon Keizai Shimbun (Nikkei).
Dans son édition de lundi, le journal explique le gouvernement japonais chercherait ainsi à faire accepter plus facilement le choix de la France par les autorités préfectorales d'Aomori (nord), candidat persévérant à l'accueil du réacteur, ainsi que par la Corée du Sud qui a soutenu la candidature japonaise.
Tokyo craint en effet que, s'il cesse de soutenir son site de Rokkasho-mura et se rallie au choix de Cadarache, les autorités locales d'Aomori ne le lui fasse payer en refusant la construction sur son sol d'un site de stockage de déchets nucléaires d'importance cruciale actuellement en projet.
De plus, toujours selon le Nikkei, Séoul estime que les termes de l'accord actuellement en discussion entre l'UE et le Japon pour construire Iter en France favorisent uniquement le Japon, et non les autres pays ayant soutenu sa candidature (Corée du Sud et Etats-Unis).
Le statut de "co-hôte", dont le Nikkei ne précise pas exactement les implications, permettrait au Japon de résoudre ces deux problèmes.
Toujours d'après le Nikkei, les entreprises japonaises se verront attribuer des contrats à hauteur de 57 milliards de yens (432 millions d'euros) pour la construction d'Iter en France. Le Japon hébergera un centre de recherches lié au projet et accueillera le réacteur de la prochaine génération.
Le choix définitif du site doit être entériné en principe avant le prochain sommet du G8 début juillet en Ecosse.

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